Une présentation succincte du modèle de thérapie systémique : une approche holistique centrée sur les relations et les interactions au sein des systèmes (famille, groupe).
La thérapie systémique est une approche psychothérapeutique holistique qui se concentre sur les relations et les interactions entre les personnes au sein d’un système (famille, groupe, organisation). Contrairement aux thérapies traditionnelles centrées sur l’individu, la thérapie systémique soutient que les problèmes ne résultent pas exclusivement de pathologies individuelles « internes », mais peuvent refléter des schémas d’interaction dysfonctionnels au sein du système de l’individu.
Cette logique est logique, car l’homme est par nature un être social qui naît et grandit dans un contexte familial et social plus large. Par conséquent, il évolue et façonne sa personnalité et son caractère de manière dynamique en relation avec son environnement.
L’homme est par nature un être social et politique. Quiconque peut vivre en dehors des sociétés humaines est une bête ou un dieu..
Aristote
Au cœur de la thérapie systémique se trouve la compréhension que les individus ne sont pas des entités isolées, mais qu’ils sont profondément ancrés dans un réseau de relations qui façonnent leurs pensées, leurs sentiments et leurs comportements.
En analysant ces schémas – généralement familiaux – et en favorisant une communication plus saine, la thérapie systémique vise à responsabiliser les individus et les familles/couples, en les aidant à créer des relations plus fonctionnelles et à réaliser des changements durables.
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Le modèle systémique de la psychothérapie a des racines interdisciplinaires, notamment en biologie, en cybernétique et en théorie des systèmes. Un élément clé de son fondement est l’idée que tous les organismes et leur environnement sont des systèmes interconnectés, où les changements d’une partie affectent l’ensemble.
En fait, ils sont si interconnectés et interdépendants que le concept « linéaire » de cause à effet, c’est-à-dire l’existence d’une source spécifique au problème dans le système, est exclu. Mais dans une famille (ou un groupe), en tant que système dynamique et complexement interdépendant, la causalité est cyclique et non linéaire. Ainsi, depuis le milieu du XXe siècle, la théorie systémique a introduit une perspective holistique centrée sur les relations et non exclusivement sur la pathologie individuelle.
Dans ce domaine, des scientifiques d’autres disciplines que la santé mentale ont posé les bases de la thérapie systémique axée sur la dynamique familiale et les modes de communication. À partir des années 1950, des scientifiques de disciplines scientifiques différentes, souvent disparates, ont commencé à s’intéresser au contexte dans lequel les êtres évoluent et à observer les interactions entre leurs parties.
Ludwig von Bertalanffy, biologiste, a commencé à formuler la Théorie Générale des Systèmes dès 1920, sur laquelle il a travaillé essentiellement tout au long de sa carrière et qu’il a finalement publiée en 1968. Il soutient que les phénomènes biologiques et sociaux peuvent être compris à travers des systèmes complexes et interconnectés.
Gregory Bateson, souvent considéré comme le père de la pensée systémique en thérapie, était un anthropologue et linguiste qui appliquait les principes de la Cybernétique au comportement humain, soulignant que nos schémas de communication forment des systèmes complexes, souvent inconscients. Le concept de «double contrainte» (double bind) de Bateson illustre comment des signaux de communication contradictoires au sein de la famille pouvaient contribuer à des maladies telles que la schizophrénie. Cette théorie révolutionnaire, développée avec ses collègues de l’Institut Palo Alto dans les années 1960, a transformé la compréhension de la santé mentale au sein de la famille.
Murray Bowen, autre figure emblématique de la psychiatrie, a développé entre 1950 et 1970 la théorie des Systèmes Familiaux, centrée sur la transmission intergénérationnelle du stress et des processus émotionnels au sein de la famille. Sa théorie souligne comment les attachements émotionnels non résolus au sein des cellules familiales contribuent aux difficultés psychologiques individuelles. Les techniques de Bowen, telles que la « différenciation du soi », encourageaient les patients à trouver un équilibre entre individualité et cohésion dans leurs relations, favorisant ainsi une dynamique familiale plus saine.
À la même époque, Virginia Satir a ajouté une dimension humaniste à la thérapie systémique, en mettant l’accent sur l’estime de soi et l’expression émotionnelle au sein des cellules familiales. Son approche visait à identifier et à remodeler les schémas de communication dysfonctionnels afin de créer des familles plus saines et plus résilientes. De même, l’École de Milan, dirigée par Mara Selvini Palazzoli, a développé ces idées en se concentrant sur des hypothèses systémiques qui examinent comment les difficultés d’un patient peuvent servir de fonction adaptative au sein de sa structure familiale.
La thérapie systémique utilise diverses techniques pour encourager les patients à recadrer leurs problèmes dans un contexte relationnel. Des techniques telles que le questionnement circulaire, développé par l’École milanaise, explorent la façon dont les membres de la famille perçoivent le comportement des autres et contribuent aux récits partagés. L’externalisation, popularisée par des thérapeutes systémiques postmodernes comme Michael White, encourage les patients à considérer leurs problèmes comme distincts de leur identité, les aidant ainsi à les aborder avec plus d’objectivité.
Une autre technique courante en thérapie systémique est le génogramme, qui représente visuellement les relations et les schémas familiaux à travers les générations. Cet outil permet aux patients d’observer et de réfléchir aux dynamiques héritées, favorisant ainsi une meilleure compréhension des schémas comportementaux ou relationnels récurrents.
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Bibliographie
